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Le home studio - deuxième partie

Dernière mise à jour : 23 août 2020


Il y a 20 ou 25 ans de cela, produire un album chez soi, en dehors d'une structure professionnelle dédiée, était impensable, car infaisable. De nos jours, ceci est tout à fait réalisable et ce grâce, notamment, à la présence de plus en plus forte de l'informatique. Le but de cette seconde partie (mais c'est également vrai pour la première), est de partager mes modestes connaissances avec vous. Car, comme tout propriétaire de home studio, j'ai été confronté à des problématiques qui sont très éloignées de l'écriture musicale et qui nécessitent de mettre un pied (voire les deux) dans des domaines de compétences qui requièrent un minimum d'apprentissage. Ainsi j'ai appris en lisant (des revues, des livres, des blogs), en regardant (il existe bon nombre de vidéos sur Internet), en échangeant avec d'autres amateurs éclairés ou des professionnels, mais également en faisant des erreurs. Car comme toujours, l'apprentissage, le vrai, celui qui vous fait progresser, se fait par la pratique et, forcément, par la commission d'erreurs et de loupés. Pour écrire cet article, je me suis également appuyé sur de nombreuses ressources que je cite tout au long de ces lignes. Il s'agit de sites Internet, de blogs ou d'articles encyclopédiques. Je vous encourage vivement à consulter ces sources car elles m'ont beaucoup aidées pour appréhender des domaines techniques dont j'ignorais presque tout. Elles vous seront également, je l'espère, d'une grande utilité.

Si vous souhaitez créer une structure vous permettant de réaliser des productions de qualité (d'un point de vue technique), il vous faudra investir dans bien plus qu'un simple ordinateur portable. En effet, pour obtenir un résultat professionnel (au-delà de la maquette, donc), il est nécessaire de respecter un certain nombre d'impératifs, notamment du point de vue de l'acoustique, du câblage, du monitoring, et de biens d'autres éléments.


Dans les lignes qui suivent, nous détaillerons, point par point, les éléments constitutifs d'un home studio, du choix de la pièce jusqu'aux traitements du signal lors du mixage.

1 - l'emplacement

Le choix de l'emplacement de votre futur home studio est crucial, tant d'un point de vue acoustique que pour ce qui concerne la praticité.


Toutefois, vos choix risquent d'être assez vite limités par votre situation personnelle : appartement, maison, seul, en couple avec ou sans enfants, animaux domestiques, ... ce sont autant de facteurs qui limiteront votre choix dans l'emplacement.


Mon premier home studio se trouvait dans le coin d'une pièce rectangulaire, occupée par ailleurs par un bureau et d'autres meubles. Autant dire que c'était moins qu'idéal d'autant plus que la pièce donnait sur une avenue très passante et que même le double vitrage ne diminuait pas tous les bruits de circulation. Actuellement, j'habite une maison à la campagne disposant de 3 chambres dont une dans laquelle j'ai pu installer mon home studio. C'est, à mon sens, la solution idéale pour monter votre structure : une pièce isolée des autres (disposant d'une porte et n'étant pas un lieu de passage ou lieu de vie) avec un éclairage naturel. Pour ce qui concerne les dimensions, il s'agit d'un rectangle de 4m de longueur sur 3 m de largeur, soit 12 m2, ce qui est tout à fait confortable.


Nous n'avons pas parlé de la hauteur sous plafond, mais dans la mesure où votre home studio sera très probablement situé dans votre logement, il s'agit là d'un facteur sur lequel vous n'aurez peu ou pas d'emprise. Si vous habitez dans une maison disposant de combles aménageables, pourquoi pas, à condition bien sûr que l'accès soit aisé, notamment si vous souhaitez y installer du matériel lourd et/ou encombrant. Pensez également que sous les combles, il y fait souvent plus chaud que partout ailleurs dans la maison, surtout en été ...


Quelque soit votre choix d'emplacement (contraint ou non), garder à l'esprit qu'il devra s'agir d'un lieu facile d'accès et disposant d'un minimum de confort de travail (position d'écoute, praticité d'accès, etc.).

2 - vous prenez quel traitement ?

Pour aborder les autres points plus facilement, nous partirons du principe que votre emplacement est idéal, c'est-à-dire tel que décrit plus haut : une pièce pouvant être fermée, indépendante des autres pièces du logement, d'une taille suffisante (8 m2 ou plus) et de forme carrée ou rectangulaire.


Le principal ennemi d'un local de production, qu'il soit destiné à l'enregistrement ou au mixage, ce sont ses murs ... En effet, ceux-ci auront un effet plus ou moins néfaste sur la qualité de votre écoute et, par voie de conséquence, sur la qualité finale de vos productions. Pourquoi cela ? Simplement parce que le son est une vibration de l'air qui se propage dans son environnement et qui subit des transformations plus ou moins heureuses selon les types de matériaux qu'elle rencontre. Ainsi, le résultat sera (très) différent selon qu'il s'agit d'un mur fait de brique, de parpaings de ciment, de bêton armé, tapissé de lambris ou de carrelage. Demandez donc ce qu'un ingénieur du son pense d'une prise réalisé dans une pièce carrelée !


Vous l'avez déjà compris, le problème est double. Tout d'abord, il s'agit de la dénaturation du son induit par les surfaces du local, mais également de la réverbération du son dans le local (le facteur d'absorption étant très différent d'un matériau à l'autre). Ce second point est tout aussi problématique que le premier car il aura pour conséquence de provoquer un décalage (même infime) entre le signal que vous recevrez de vos moniteurs et celui renvoyé par les murs. A tout cela, il faut ajouter le fait que les ondes sonores se comportent différemment dans l'air et au contact d'une surface selon leur fréquence. Ainsi, les hautes fréquences sont très directionnelles et se dispersent très peu dans l'air. Ce qui est exactement l'inverse des basses fréquences, très peu directionnelles et avec un fort facteur de diffusion. Or, on le sait, la zone fréquentielle la plus difficilement maitrisable en environnement home studio concerne les basses fréquences et ce du fait des conditions dans lesquelles elles sont restituées, et donc perçues.

La seule solution efficace pour palier l'ensemble de ces problèmes consiste dans le traitement acoustique de votre local, c'est-à-dire disposer des revêtements spécifiques sur des zones stratégiques.


Si vous n'avez pas les moyens de faire appel à un acousticien, pas de panique ! De nombreuses marques proposent des solutions clés en main : traitement des murs, prises de voix, ampli guitare, etc.


Pour ce qui concerne le traitement des murs, le plus efficace, au regard de son coût, est la mousse absorbante. De nombreuses marques en propose de toutes sortes : dimensions, épaisseurs, usages, etc. Leur mise en place est très aisée. Il s'agit tout simplement de fixer des plaques de mousses absorbantes et de les répartir judicieusement. Ci-dessous un schéma présentant un exemple de disposition.

Parmi ces différents dispositifs, il existe notamment les bass trap qui, comme leur nom l'indique, sont des matériaux qui permettent de capturer les basses fréquences afin d'éviter que celles-ci ne reviennent à vos oreilles, perturbant ainsi l'écoute de votre mixage.


Pour compléter ces éléments, pensez à investir dans des tapis isolants permettant d'absorber les vibrations et que vous placerez judicieusement sous votre station informatique, sous les amplis guitare / basse, sous les éléments de la batterie, sous les pieds du chanteur ou du guitariste ...

3 - le mobilier

Il s'agit là d'une étape qui peut paraître secondaire et qui est pourtant cruciale ! En effet, n'oubliez pas que vous passerez un grand nombre d'heures au sein de votre espace de travail. Pour que votre expérience de travail soit une réussite, tant d'un point de vue technique qu'ergonomique, il vous faudra respecter un certains nombre de règles.


Tout d'abord, le choix du meuble qui accueillera une grande partie de votre configuration. L'idéal est d'acquérir un mobilier dédié, c'est-à-dire un meuble de studio disposant des accessoires et emplacements permettant d'accueillir le matériel (moniteurs, écran, clavier maître, etc.). Plusieurs marques se sont spécialisées dans ce créneau. Toutefois, les tarifs ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pour ma part, j'ai longtemps cherché un meuble de studio compact, pratique et abordable. J'ai fini par trouver mon bonheur auprès de la marque Glorious avec le modèle Workbench (photo ci-dessus). Les points forts de ce meuble sont sa compacité, la présence de 2 niches au format standard rack 19'' 4 U et les plateaux d'enceintes orientables (indispensable à mon sens pour garantir une bonne position d'écoute).


Pour ce qui concerne l'assise, chacun a ses préférences mais, une fois encore, n'oubliez pas que vous passerez de longues heures assis et qu'il est donc nécessaire de choisir un siège robuste et confortable. Petit conseil pratique destiné au guitariste et bassiste : privilégiez un fauteuil sans accoudoirs ou avec des accoudoirs amovibles afin de pouvoir pratiquer votre instrument en toute facilité !


Pour finir, pensez déco ! Votre pièce de travail doit vous être agréable à l'oreille et à l'œil. Aménagez-la comme bon vous semble et ce afin de favoriser, selon les cas, la concentration ou, à l'inverse, le dynamisme ou tout autre ambiance aiguisant votre créativité : luminaires, tapis de sol, végétation, etc.

4 - systèmes informatiques et périphériques

Nous abordons à présent un sujet délicat qui a tendance à déchainer les passions.


Mac ou PC ? ... C'est avant tout une affaire de goût, même si dans ce domaine (et dans beaucoup d'autres) il existe de nombreux préjugés.


Ce que vous devez savoir, c'est que votre configuration devra disposer de suffisamment de puissance et être évolutive afin de pouvoir s'adapter à vos besoins futurs. Evitez donc à tout prix d'investir dans une configuration figée, aussi bien au niveau de la quantité de RAM pouvant être supportée par la carte mère et le processeur, que du nombre de slots pour cartes PCIe ou du nombre d'emplacements dédiés au disques durs. Pensez également au nombre de ports USB, car ce connecteur vous sera très utile pour relier à votre station bon nombre d'équipements.


Pour ma part, ma configuration, qui date de 2012, est constituée d'un processeur Intel i7 3770 3,4 Ghz Quad Core, de 32 Gb de RAM, de plusieurs disques durs SSD et d'un système d'exploitation 64 bits.


Autre point important, il est souhaitable, autant faire se peut, de dédier votre station au seul domaine de la production musicale / mixage audio. Si cela est possible, éviter donc que votre station soit utilisée pour d'autres domaines tels que familial, gaming, etc. En effet, beaucoup de programmes sont chargés en mémoire lors du démarrage, vampirisant une partie, parfois non négligeable, de la RAM et du processeur, ralentissant ainsi les performances globales et susceptibles de provoquer des crashs intempestifs.

Dernier point, ne négligez pas les périphériques : écran, clavier, souris, sont autant d'éléments qu'il faut choisir avec soin car vous les utiliserez probablement tous les jours, peut-être plusieurs heures par jour. Pour l'affichage, si votre espace de travail le permet (ainsi que votre budget), optez pour deux écrans. Cela vous sera certainement utile tant au moment de la composition (notamment si vous travaillez à l'image), que lors du mixage afin de mieux organiser votre session. Bien entendu, qui dit 2 écrans dit carte graphique supportant le double affichage. Pour le dispositif de pointage, pensez également ergonomie et fiabilité. Idem pour ce qui concerne le clavier.

5- STAN / éditeurs audio / contrôleurs MIDI

Là aussi, le choix de la STAN est une affaire de goût et d'habitude de travail. Certains ne jurent que par Pro Tools, d'autres ne jurent que par Cubase, Reaper ou encore Live! de chez Ableton.


Soyons honnêtes, les quelques STAN qui à elles seules tiennent la quasi totalité du marché proposent toutes les mêmes caractéristiques de base : l'intégration d'une interface audionumérique, le multipiste, une fenêtre d'arrangements, un éditeur MIDI et de partitions, des outils d'édition audio / MIDI, une console de mixage virtuelle, la gestion des plug-ins externes au format AU ou VST, l'import et l'export de la plupart des formats audio et vidéo, le 64 bits, etc. Il existe bien entendu des STAN qui sont spécialisées sur un secteur spécifique de la production. Il s'agit de Live! par exemple qui fonctionne davantage comme un instrument de scène à part entière plutôt que comme un magnétophone ou de Digital Performer qui est orienté vers l'industrie du cinéma et du son à l'image en général.

Pro Tools
Digital Performer

Samplitude Pro X

Ci-dessus 3 exemples de STAN avec, de gauche à droite, Pro Tools, Digital Performer et Samplitude

Toutefois, attention. Votre choix devra également s'opérer par rapport à vos ambitions. En effet, si votre objectif est de composer chez vous, juste pour le plaisir, sans jamais rien avoir à partager avec d'autres musiciens ou techniciens du son, alors pas de soucis, vous pourrez opérer votre choix en ne tenant compte que de vos goûts, vos habitudes, et jeter votre dévolu sur la STAN la plus exotique qui soit (en terme d'architecture et de formats de fichiers). En revanche, si vous souhaitez composer de façon davantage collaborative (en envoyant une session à un musicien afin qu'il enregistre ses propres parties, à un ingénieur du son afin qu'il réalise le mixage, etc.), il vous faudra nécessairement vous orienter vers une STAN faisant autorité. Il en existe assez peu au demeurant. Celle étant devenue un standard dans le milieu de l'audio pro est, et restera pendant longtemps encore, Pro Tools de l'éditeur AVID (anciennement DigiDesign). C'est LA STAN utilisée par 99 % des studios pro à travers le monde. Elle est suivie par Cubase, Live! et Digital Performer (outre Atlantique).


La plupart des éditeurs proposant des versions de démonstration de leur STAN, le plus simple reste encore de les essayer afin de déterminer celle (ou celles) qui vous convient le mieux. Outre les grands standards de l'industrie, il existe de nombreux autres logiciels peu connus et souvent gratuits. Je vous invite notamment à consulter ce classement proposé par Routenote.


Pour ce qui concerne l'édition audio, il existe également de nombreux logiciels dédiés à ces travaux. Citons par exemple Steinberg Wavelab, Adobe Audition ou encore Sony Sound Forge. Pourquoi se tourner vers ces logiciels puisque votre STAN propose déjà des outils d'édition ? Simplement parce que celle-ci ne vous proposera que des fonctionnalités de base, très utiles certes, mais ne vous permettant pas d'effectuer un travail réellement approfondi, comme par exemple la prise en charge des toutes dernières normes professionnelles.

Indispensable pour l'utilisation d'instruments MIDI, le clavier MIDI (également appelé clavier maître), ou tout autre dispositif de saisie de notes ou d'évènements est proposé par de nombreuses marques et décliné sous de très nombreux modèles. Du simple clavier 25 touches au piano électronique complet 88 touches simulant le mécanisme des marteaux d'un piano, vous avez l'embarra du choix. Ici encore, avant de jeter votre dévolu sur un modèle, interrogez-vous sur vos besoins actuels mais également futurs. Vous n'êtes pas pianiste et la vue d'un clavier bloque votre créativité ? Pas de problèmes ! Il existe tout un ensemble de contrôleur MIDI, autres que ceux simulant un piano, qui vous permettront d'exprimer votre créativité. Il existe, par exemple, des launch pads qui permettent de déclencher des évènements MIDI comme le lancement d'une séquence. Faites un tour sur Audiofanzine et vous y trouverez certainement votre bonheur !

6 - prends toi ça dans ton interface !

L'interface audionumérique fait partie des éléments essentiels à tout home studio. En effet, c'est par le biais de celle-ci que passerons tous les signaux audio, qu'ils soient analogique ou numériques, qu'il s'agisse de captations ou du monitoring des instruments virtuels et, bien évidemment, de vos sessions de mixage.


Dans ce domaine également, il existe pléthore de marques et de modèles, avec toute la palette des caractéristiques et des prix à laquelle ont peu s'attendre. De la simple box une entre/sortie (abréviation I/O pour in/out) jusqu'à l'interface haut de gamme proposant plusieurs dizaines d'entrées/sorties, la synchro word clock, des connexions ADAT, mais également la console de mixage embarquant des convertisseurs A/D D/A et un ou plusieurs ports USB, la transformant ainsi en interface à part entière.


Mon avis est que votre choix devrait avant tout s'opérer par rapport à vos besoins futurs et non pas seulement actuels, mais également par rapport à votre façon de travailler (solo ou en groupe par exemple).

7 - test, 1,2, ... 1,2, ...

Le micro est un produit sur lequel vous ne pourrez pas faire l'impasse si vous souhaitez réaliser des captations. Il en existe de tous types et pour toutes les bourses.


Pour faire (très) simple, vous devez savoir qu'un micro dynamique a une sensibilité plus faible et une résistance aux fortes pressions acoustiques plus élevée qu'un micro statique et sera donc moins sensible aux diverses perturbations acoustiques et plus adapté à la captation de certaines sources telles que caisse claire ou ampli guitare. A l'inverse, un micro statique (voir photo ci-dessus) offre une meilleure restitution (en terme de transparence), une plus grande sensibilité et une moindre tolérance aux fortes pressions acoustiques. Il faut également prendre en considération la directivité du microphone : directionnelle, bi directionnelle, cardioïde, super cardioïde, etc. car chacune a ses avantages et ses inconvénients selon le type de prise.


Il existe de très nombreuses marques et modèles, allant du micro se branchant directement sur un port USB jusqu'au micro électrostatique "vintage" valant plusieurs milliers d'euros. Vous devrez également vous équiper en accessoires, tels que suspension pour les microphones électrostatiques (souvent fournit lors de l'achat, mais pas toujours ...), pied, perche, fixations diverses, etc.


Pour allez plus loin et parfaire vos connaissances en matière de microphones, je vous recommande les excellents articles publiés sur le site Technicien du son.


Pour l'enregistrement de la captation, vous aurez deux possibilités. Soit brancher le micro directement dans votre interface audionumérique, soit utiliser un préampli qu'il vous faudra lui-même raccorder à l'interface.


Dans le premier cas, et si vous utilisez un ou plusieurs micros dynamiques, une interface d'entrée de gamme vous permettra de connecter vos micros. En revanche, si vous utiliser un ou plusieurs micros électrostatiques, votre interface devra disposer d'entrées au format XLR (voir l'article sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/XLR) ainsi que d'une alimentation fantôme (voir cet autre article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alimentation_fant%C3%B4me) indispensable au fonctionnement de ce type de micro.


La seconde solution nécessite un budget plus élevé, mais peut également s'avérer plus intéressante en terme de couleur. Cela consiste à connecter un micro électrostatique (ou dynamique) dans un préampli, lui-même raccordé à votre interface. Il existe de nombreux modèles de préamplis : modernes, vintages, transparent, ayant du caractère, etc. Tout dépend du résultat que vous souhaitez obtenir et de votre budget ... car là aussi, les prix peuvent varier très fortement d'un modèle à un autre, d'une marque à une autre. Je vous conseille de lire ce court article publié sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9amplificateur

8 - les écoutes : moniteurs ou casques ?

Evidemment, en home studio, la tentation est grande de vouloir mixer au casque. Plus de problèmes liés à l'acoustique de la pièce, gains d'encombrement et d'argent, relation apaisées avec le voisinage ... Toutefois, d'un point de vue technique, il s'agit là d'une très mauvaise idée !


En effet, le casque offre une bien moins bonne restitution stéréo que les moniteurs du fait de l'absence de spatialisation. En outre, du fait de la structure du casque (notamment s'il s'agit d'un casque fermé), certaines fréquences ressortiront accentuées de façon fictive, notamment les basses fréquences. Du coup, une fois que vous écouterez votre mixage sur un système avec enceintes, il vous paraîtra manquer de punch et de largeur.


Toutefois, ne jetez pas votre casque au rebus pour autant ! En effet, il vous sera très utile durant certaines phases de production, telles que l'écriture de vos musiques (surtout en pleine nuit) ou une session d'enregistrement de musiciens (afin d'éviter la "repisse" des enceintes de monitoring dans le ou les micros). Inséparable du casque en environnement studio / home studio, l'ampli casques devra comporter suffisamment de canaux pour permettre une session d'enregistrement de plusieurs musiciens. Certaines interfaces audionumériques intègrent une interface dédiée, mais souvent très limitée en nombre de canaux. Un investissement raisonnable de quelques centaines d'euros (voire moins en occasion) suffit souvent à résoudre le problème ! Jetez donc un œil ici.

Concernant le choix des enceintes de monitoring, le nombre de marques, de modèles et de caractéristiques donne le vertige ... Pas de mystère, il faut en essayer plusieurs paires pour se décider. Toutefois, il est possible d'effectuer une pré sélection, selon certains critères, tel que la pièce où les moniteurs seront placés, moniteurs passifs ou actifs et, bien entendu le budget. Petit aparté avant d'entrer de parler de ces différents critères. Nous parlons bien ici d'enceintes de monitoring, c'est-à-dire d'enceintes dont l'objectif (plus ou moins bien atteint selon les marques et les modèles) est de restituer un mixage de la façon la plus neutre possible (on utilise également l'adjectif transparent). Oublier donc d'emblée les enceintes hi-fi (qui ne sont absolument pas neutres) ou autres enceintes multi média ...


Pour ce qui concerne la pièce, il faut choisir des moniteurs en rapport avec les dimensions de celle-ci. En effet, il existe des moniteurs dits de proximité, des moniteurs mid-range et des moniteurs large-range. La différence entre ces trois catégories ne repose pas uniquement sur la puissance qu'ils délivrent, mais également sur leur conception. Inutile donc, pour une petite pièce, d'investir dans des moniteurs disposant de boomer de 8" ou plus, car le rendement de l'enceinte ne sera pas adapté et vous serez déçus du résultat final. De nombreuses marques proposent différentes tailles de moniteurs. Il s'agit parfois d'un même modèle décliné en plusieurs versions.

Pour ce qui concerne le choix entre moniteur passif ou actif, un moniteur passif n'est pas meilleur qu'un moniteur actif. En revanche, il représente un surcoût non négligeable du fait qu'il faut également investir dans un ampli de puissance digne de ce nom, sans même parler du câblage. L'avantage des moniteurs actifs est que l'ampli est intégré à chaque enceinte. Plus d'erreur possible sur le choix de l'ampli (impédance, puissance, etc.), gain d'argent et d'encombrement en sus. Pour ma part, j'ai choisi les Yamaha MSP7, car j'apprécie leur transparence et leur rendement en terme de puissance. Elles sont équipées d'un blindage évitant les parasitages électromagnétiques (qui sont légions dans nos environnements), d'entrées XLR et de quelques contrôles d'égalisation. Elles disposent d'un boomer de 7", ce qui est bien suffisant pour mon local.

Ci-dessus 2 marques de moniteurs : Yamaha (gauche) et Focale (droite)

Que dire sur le budget ? Vaste sujet. Ce que je peux toutefois vous suggérer, c'est de ne pas minimiser l'importance que représente une bonne paire de moniteurs dans une structure de production, d'autant plus si il s'agit pour vous de réaliser un travail de production complet, allant de l'écriture initiale, jusqu'au mixage final. Question intéressante : le prix a-t-il un rapport avec la qualité ? Eh bien, oui. Aussi étrange que cela puisse paraître de nos jours, l'audio pro est encore un des rares domaines où les prix sont fonction de la qualité (à de rares exceptions près). Bien entendu, vous trouverez toujours des interviews d'ingénieurs du son célèbres qui expliqueront qu'ils mixent sur des enceintes "bas de gamme" ... Et rien ne vous empêche d'en faire de même si toutefois vous disposer des oreilles et de l'expérience de professionnels tels que Bruce Swedien ou George Massenberg ... Dans le cas contraire, abreuvez-vous des conseils et avis d'autres utilisateurs et déplacez-vous en magasin pour faire des écoutes comparatives.


Vous venez d'acquérir votre paire d'enceintes après plusieurs jours (voire semaines) de tests, de discussions et d'échange de points de vue. Parfait ! De retour dans votre local, il va maintenant s'agir de savoir comment les placer. En effet, de nombreuses erreurs sont commises, empêchant les moniteurs de fonctionner à leur meilleur rendement et altérant grandement le rendu sonore et, par voie de conséquence, la qualité finale du mixage.


Il y a 2 règles fondamentales à respecter pour savoir comment placer vos moniteurs. La première consiste à placer votre position d'écoute au 1/3 de la pièce. Pour mieux comprendre, je vous invite à observer le schéma ci-dessous :

La partie de gauche concerne un système 5.1 (même si le caisson de basses n'est pas visible) tandis que la partie de droite concerne un système de monitoring "classique" en 2.0.


La seconde règle concerne la position des moniteurs par rapport à vos oreilles. En effet, la paire d'enceinte et votre tête doivent former un triangle équilatéral, tel que le représente la photo ci-dessous :

L'intérêt de ce positionnement est, vous l'aurez compris, d'obtenir la restitution la plus fidèle possible de l'image stéréo du mixage.

9 - le câblage

Il existe 3 types de câble dans un home studio. Tout d'abord, les liaisons électriques. Celle de votre station informatique et de votre ou vos écrans, celles de vos enceintes, celle de votre interface audionumérique (pour celles qui dispose d'une alimentation externe), celles de vos synthés, de vos amplis, et de tout autre périphérique. Ensuite, les liaisons informatiques (physiques ou dématérialisées avec le wi-fi ou le Bluetooth), telles que câble USB, liaison station vers moniteur(s), clavier, souris, etc. Pour finir, bien entendu, les liaisons audio.

Pour ce qui concerne les liaisons électriques, il est fortement conseillé de se doter de rampes multiprises comportant un fusible afin d'éviter tous dommages sur vos équipements en cas de sur tentions. En effet, ne croyez surtout pas que votre fournisseur d'électricité vous délivre une tension constante, car il n'en n'est rien. Celle-ci peut en effet varier de plus ou moins dix pour cent. Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à consulter ces quelques pages : http://www.cre.fr/reseaux/reseaux-publics-d-electricite/qualite-de-l-electricite#section8


En outre, pour éviter les buzz et autres ronflettes, il est fortement indiqué de ne pas brancher sur une même rampe votre station informatique et vos divers périphériques (enceintes, synthés, amplis instruments, amplis casques, etc.). Préférez plutôt brancher ces divers équipements sur des rampes dédiées, elles-mêmes branchées sur des prises murales dédiées. Enfin, pour ce qui concerne votre station informatique, l'acquisition d'un onduleur est fortement préconisé. Il en existe de nombreux modèles pourvus de plus ou moins d'options. Vous trouverez peut-être votre bonheur ici : https://www.pearl.fr/recherche/onduleur


Dans tous les cas, lisez attentivement les modes d'emplois de vos équipements pour ce qui concerne les tensions électriques, respectez toujours les schémas de branchement, et veillez toujours à utiliser des câbles électriques en bon état. Il en va de la sécurité de votre matériel, mais surtout de la vôtre !

Pour ce qui concerne les liaisons informatiques, il y a que peu de choses à dire si ce n'est de toujours utiliser un câblage en bon état afin d'assurer une transmission optimale des informations entre vos divers périphériques.


Point particulier concernant les câbles USB. Lorsque votre station informatique ne dispose pas de suffisamment de ports USB (pour Universal Serial Bus ou bus de série universel), il est tentant d'utiliser un hub USB. Il s'agit d'un dispositif permettant de connecter plusieurs câbles USB sur un seul et même port. Cela peut certes s'avérer très pratique mais attention toutefois car certains équipements ne tolèrent pas de "partager" leurs données avec d'autre équipements. C'est le cas par exemple des surfaces de contrôle. De ce fait, garder ce point en tête (parmi d'autres) lors de l'achat de votre station.

Pour ce qui concerne les liaisons audio, qui sont celles qui nous intéressent au premier plan, il en existe autant de type qu'il en existe d'usage. Nous pouvons toutefois dégager plusieurs catégories, tels que les câbles pour instruments (guitare, basse, clavier vers ampli), les câbles pour enceintes (au format RCA, XLR ou jack) ou encore les câbles patches (liaisons audio entre plusieurs équipements, telles que liaisons entre un préampli et un compresseur).


Il serait tout à fait dommageable pour la qualité de vos productions de faire l'impasse sur un câblage de qualité. Imagineriez-vous un pilote automobile à bord d'une voiture performante chaussée de pneumatiques de qualité médiocre ? Cette comparaison vaut pour votre installation. Il ne servirait pas à grand chose d'investir dans des enceintes de bonne qualité et de les raccorder avec des câbles de qualité médiocre, usés ou détériorés.


Dans ce domaine aussi, le prix est (souvent) synonyme de qualité. Si les prix pratiqués par la firme Monster Cables sont beaucoup plus élevés que ceux pratiqués par la société Hosa, ce n'est pas seulement parce que cette dernière a mis en place une politique de prix agressive, mais bien parce que la conception et les méthodes de fabrication des câbles produits par Monster Cables nécessitent de plus importants moyens pour atteindre une qualité optimum.


Aussi, choisissez, autant que possible, des marques qui ont fait leurs preuves et qui sont des références dans le milieu de l'audio pro. Certes, il peut s'agir d'un budget important selon la structure de votre installation, mais le résultat n'en sera que bien meilleur.

Il est également important de veillez à l'entretien et au rangement de vos câbles, en évitant de les tordre, de les pincer ou de les entreposer dans un lieu trop humide ou poussiéreux. De même, les étiqueter peut s'avérer fort utile afin de s'y retrouver plus facilement en cas de démontage et remontage de votre home studio. Il existe également des gaines souples qui permettent de regrouper les câbles dans un seul et même passage.

10 - traitements et effets (secondaires)

Les traitements et effets sont certainement les outils qui ont le plus bénéficié des progrès de l'informatique dans le monde de l'audio. Désormais, il est des plus simple de régler un compresseur, un EQ ou une réverbération par quelques clics de souris. A tel point que le mixage dit "in the box" est devenu monnaie courante.


Avant d'aller plus loin dans la présentation des solutions hardwares et softwares, revenons sur ce que sont les traitements et effets les plus couramment utilisés.


Le compresseur est un dispositif de réduction de la dynamique d'un signal. La dynamique d'un signal c'est quoi ? Il s'agit de l'écart, exprimé en décibels (Db), entre son niveau le plus bas et son niveau le plus élevé.

Cette image représente un signal. L'axe des abscisses représente le temps et celui des ordonnées une échelle exprimée en décibels. La plage dynamique (dynamic range) représente l'écart entre le niveau le plus fort (loudest) et le plus faible (quietest). Un compresseur agit sur les niveau les plus élevés en réduisant leur volume. Le compresseur, selon sa complexité, dispose de plusieurs paramètres sur lesquels l'utilisateur peut agir. Il s'agit, notamment, du seuil de déclenchement (threshold en anglais) exprimé en décibels, du ratio (qui représente la proportion de réduction du signal après traitement), du temps d'attaque (attack en anglais - c'est-à-dire de la vitesse de l'action du compresseur) et du temps de relâchement (release en anglais - c'est-à-dire de la vitesse d'arrêt de l'action du compresseur).

Une version logicielle (plug-in) d'un célèbre compresseur conçu par la firme Solid State Logic, ici commercialisée par l'éditeur de logiciels Waves

Ci-dessus une version logicielle (plug-in) d'un célèbre compresseur conçu par la firme Solid State Logic, ici commercialisée par l'éditeur de logiciels Waves

A ces fonctions de base peuvent être ajoutées le makeup gain qui permet de compenser la perte de niveau induite par l'action du compresseur, le choix entre hard knee ou soft knee qui permet de déterminer la courbe d'attaque, ou encore la fonction side chain qui assujettie le déclenchement du compresseur à un autre équipement (un égaliseur par exemple).


Ce dispositif dispose de plusieurs variantes telles que, le de-esser (atténuation des sibilances), le gate (atténuation ou suppression d'un signal en dessous d'un certain seuil), le limiteur (qui est une sorte de compresseur avec un ratio très élevé) ou le compresseur multi-bandes qui agit sur plusieurs plages fréquencielles.


Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous invite à lire cet article : http://fr.audiofanzine.com/effet-studio/editorial/dossiers/La-compression-dynamique-du-son-I.html


L'égaliseur (ou EQ) est un dispositif permettant d'atténuer ou d'accentuer les plages de fréquences d'un signal, qu'il s'agisse d'un instrument traité isolément ou d'un mixage complet. Il peut être graphique, semi-paramétrique, paramétrique ou dynamique.

Tableau de fréquences

Ci-dessus un tableau reprenant quelques plages de fréquences d'instruments

L'utilité de l'EQ est double. Tout d'abord, il permet de travailler certaines plages de fréquences d'un instrument afin d'en corriger la couleur. Par exemple, gommer l'agressivité d'un ensemble de cordes, sculpter le son d'une caisse claire de batterie ou couper des fréquences que l'on sait nuisible lors du mixage final. Les EQ sont également utilisés lors d'une cession de mixage, afin de permettre aux différents éléments d'une musique de trouver leur "place".

De haut en bas, l'EQ paramétrique Pro-Q2 commercialisé par l'éditeur de logiciels Fab Filter, l'EQ-A1 de Tube Tech et un EQ graphique proposé par DBX

Une réverbération (ou reverb en anglais) est un dispositif (physique ou logiciel) permettant de recréer un espace en le simulant ou en en créant un nouveau, totalement fictif (c’est le cas, par exemple, des réverbérations “à ressort”). L’utilité de la reverb est double. Tout d’abord, respecté un impératif physiologique. En effet, dasn la vie de tous les jours, tout, absolument tout ce que nous entendons, de la criculation dans les rues aux conversations entres amis, est réverbéré, puisque tous les sons émis rencontrent des surfaces surlesquels ils réfléchissent et reviennent à vos oreilles. Du coup, il serait bien étrange, voire dérengeant, d’écouter une musique sasn aucunes réverbération.


L’autre intérêt d’utiliser une réverbération est de créer des espaces entre les différentes parties d’une musique, de sorte à apporter de la profondeur lors du mixage. Cela permet également de hiérachiser la place des instruments. Ainsi, pour mettre un instrument sur le devant, on prendra soin de lui affecter une quantité raisonnable de réverbération (courte de préférence) afin de ne pas trop adoucir les transitoires et conserver un maximum d’attaques. A l’inverse, les instruments servant d’accompagnement bénéficieront d’une réverbération plus longue et en plus grande quantité afin qu’ils soient placer à l’arrière du mixage (j’écrirai prochainement un article sur les 3 dimensions du mixage).


Revenons-en maintenant à notre home studio et aux différentes solutions qui existent pour l’équiper. Bien souvent, le choix entre hardware (matériel) ou software (logiciel) est déterminé par le budget à disposition. De nos jours, il existe des équipements de qualité à prix intéressant. Ainsi, plusieurs marques ont démocratisé compresseur, égaliseur et autres traitements et effets en proposant des solutions à des prix attractifs, sans toutefois parvenir à concurrencer la qualité proposée par les poids lourds du secteur. Aussi, soyons clair. N’espérez pas atteindre l’efficacité et la musicalité d’un compresseur à 3 000 € avec un équipement à 300 € ...

Si vous souhaitez vous équiper avec du hardware, je vous conseille de privilégier la qualité à la quantité. A mon sens, il est préférable d’investir dans un seul compresseur de grande qualité plutôt que de se procurer 3 ou 4 machines d’une qualité moindre.


Si votre budget ne vous permet pas d’investir dans du matériel ou que vous ne vous sentez pas à l’aise avec l’idée de manipuler des machines, il vous reste la solution software. Il existe une quantité presque infinie de compresseurs, égaliseurs, limiteurs et autres réverbérations proposée par de très nombreux éditeurs.


Avant d'aller plus loin, retraçons rapidement l'histoire des plug-ins et autres VST.


C'est en 1996 que les premiers plug-in ont fait leur apparition. Un plug-in est un petit programme exécutable au sein d'un programme hôte. C'est l'éditeur allemand Steinberg qui créa le format VST (pour Virtual Studio Technology ou Technologie Virtuelle pour Studio) et commercialisa ses premiers plug-ins au sein de Cubase. De nos jours, nos STAN regorgent de plug-ins, qu’il s’agisse de traitement (compresseurs, Eqs), d’effets (reverb, chorus) ou d’instruments virtuels (VSTi). Il existe différents formats de plug-ins, suivant la plateforme utilisée. Ainsi, pour PC, il s'agit du format VST (la troisième version de la norme VST a vue le jour récemment) et pour Mac, il s'agit de la norme AU (pour Audio Units) ou AAX.

Afin de vous y retrouver plus facilement, retenez qu’il existe deux grandes catégories de plug-ins de traitement. D’un coté, ceux qui simulent des équipements existant ou ayant existé et, de l’autre, des plug-ins proposant des solutions sans aucun rapport avec du matériel connu. Pour la première catégorie, citons comme exemple la marque Universal Audio qui, depuis quelques années déjà, propose des solutions logicielles reposant ou reprenant ses plus célèbres machines. Citons également le cas de l’éditeur Waves qui propose des simulations d’illustres équipements fabriqués par des firmes de renom telles que Neve, SSL, Drawner, Manley ou Universal Audio.


A l’inverse, certains éditeurs proposent des plug-ins novateurs ne proposant pas de simuler les caractéristiques d’équipements existants. Il s’agit, pour ne citer qu’eux, de la firme Fab Filter qui propose une suite logicielle dont la qualité de traitement n’a d’égal que l’ergonomie de ses interfaces.


Personnellemet, je préfère la seconde solution à la première car elle présente une flexibilité bien plus grande et les impressionnants progrès en terme de codage apportent une très grande qualité à ces traitements.

11 - vous prendrez bien un peu de VSTi ?

L’évolution logique de la digitalisation des traitements et effets a débouché sur des simulations d’instruments (piano, violon, etc.) appelées VSTi ou plus simplement VI.Vous entendrez également le terme de banque de sons, ce qui, à mon avis, ne veut pas dire grand chose.


Ainsi, de nos jours, il est possible de faire tenir un ensemble philarmonique dans un disque dur et les progrès des éditeurs de VSTi en termes de réalisme sont tout bonnement stupéfiants. Nous sommes désormais bien loin des premiers plug-ins qui sonnaient de façon très synthétique et donc très peu réaliste. C’est que d’énormes progrès ont été accomplis en terme de codage des logiciels, mais également quant à la captation des instruments et la conversion analogique / numérique. Aussi, il n’est plus inconcevable qu’une musique composée uniquement à base d’instruments virtuels soit commercialisée en l’état ou utilisée pour accompagner des films ou des jeux vidéos.


En marge des instruments virtuels, il existe également la catégorie des sampleurs. Pour mémoire, un sampleur est une machine ou un logiciel permettant d’enregistrer et de rejouer un son, une note, un bruit, bref, n’importe quel évènement audible, et de le rejouer en lui appliquant une tessiture (c’est-à-dire une plage de notes de musiques). Les pionniers en la matière sont E-MU (Kate Bush et Peter Gabriel utilisèrent le modèle Emulator) et Akaï.(de nombreux artistes de trip-hop, hip-hop ou de rap utilisèrent et utilisent toujours la MPC, célèbre machine de cette marque).


De nos jours, numérisation oblige, plusieurs éditeurs proposent des versions software du sampleur. La firme qui tient le haut du pavé en la matière est Native Instruments avec son logiciel Kontakt. N’oublions pas toutefois l’éditeur UVI qui commercialise sa propre version appelée Falcon.


Kontakt est tellement célèbre que de nombreux éditeurs d’instruments virtuels proposent systématiquement des versions compatibles avec ce sampleur, en plus (parfois, mais pas toujours) d’une version stande alone (fonctionnant comme un programme indépendant).


Parmi les éditeurs de VSTi, vous n’avez que l’embarras du choix. Parmi ces nombreux éditeurs, mes préférés sont Audiomodern, Heavy-o-City, Sample Logic ou Orchestral Tools.

Ci-dessus le sampleur Kontakt 5 et la banque Ark 1 d'Orchestral Tools

11 - conclusion

Voila, nous avons terminé notre rapide tour d’horizon de ce qui constitue un home studio. J’espère que ces quelques lignes vous auront aidées à mieux appréhender ce qu’est un environnement de production. Si vous aves des questions, n’hésitez pas à me contacter. Bonne continuation !

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